Cela fait plusieurs jours qu'en France, politiciens et médias s'interpellent sur ce sujet.
Il peut paraitre populiste, démagogique de s'interroger sur ce point qui semble accessoire et pourtant, il ne l'est pas si l'on remet cette question dans son contexte global.
La catastrophe climatique liée directement aux émissions de gaz à effet de serre, la disparition de la biodiversité, l'appauvrissement de nos sols, la raréfaction des ressources naturelles et l'atteinte progressive des limites planétaires, requièrent des actions immédiates et une transition planifiée et organisée si l'on souhaite limiter le réchauffement de notre planète à 1,5 degrés.
Tous les secteurs d'activités - gros et plus petits émetteurs de C02- sont concernés et nos modes de production, d'extraction et de consommation doivent être intégralement transformés si l'on souhaite maintenir une planète habitable et vivable pour tous.
Au delà des secteurs , ce sont bien sûr les gouvernements, les régulateurs, les citoyens - riches et moins riches- les investisseurs et les entreprises qui doivent non seulement planifier et aussi, agir conjointement pour ne plus subir ces crises successives liées directement à notre dépendance aux énergies fossile et à la surexploitation des ressources naturelles.
La guerre en Ukraine et ses conséquences sur le prix de l'énergie, de
l'électricité en est une nouvelle illustration.
Elle n'est pas la cause de la crise énergétique qui existait déjà mais elle l'agrave.
Et tout cela ne fait que commencer comme nous le rappellent les nombreux rapports des scientifiques depuis des décennies.
La transition et l'adaptation à une société décarbonée, plus sobre en utilisation de matériaux et ressources naturelles sont avant tout des questions politiques et sociales: en effet, ce sont les pays les plus vulnérables et les populations les plus fragiles qui en souffrent le plus et la catastrophe climatique aggrave les inégalités sociales.
C'est la raison pour laquelle, le débat sur l'interdiction de l'utilisation des jets privés prend tout son sens; En effet, le maintien de la hausse des températures à +1,5 degrés, nécessite que les acteurs qui polluent le plus - entreprises, citoyens, pays - diminuent rapidement leurs émissions et modifient leurs usages pour contribuer aux efforts collectifs.
Décarboner nos sociétés est donc aussi une question de justice sociale, condition indispensable pour bâtir des alternatives robustes, résilientes et soutenables et des institutions stables.
N'hésitez pas à lire l'article de Bon Pote car au delà des polémiques, il permet de mettre en perspective tous ces enjeux.
Et pourquoi pas aussi, les analyses de l'économiste Eloi Laurent. Ici !
Et vous, qu'en pensez vous ?
Photo Canva pour Boostpartners
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